- Ace a écrit:
- j'aime bien le début ... tu voi quand c'est allégé est claire comme sa sa me décourage pas a le lire ...
Merci pour le début, puis oui j'ai changé ma façon d'écrire, surtout pour les dialogues quoi, sa ma demandé un gros effort et du temps, mais j'ai réussi ^^'. A la base je l'avait fait en style théâtrale, puis je l'ai refait après avoir fait le premier chapitre.
- Ace a écrit:
- quoique avant je lisai des fics plus grande ( qu'est-ce qui s'est passé entre temps ) ...
Oui la c'est court, parce que c'est juste un petit prologue pour mettre l'eau à la bouche, du moins c'est ce que j'ai essayé de faire ^^"
- Ace a écrit:
- c'est super je vais continuer de la lire ( j'espère qu'il restera dans cette trempe assez light ...)
Merci encore! J'espère la suite te plaira aussi =) (mais Fire n'est jamais vraiment light XD)
1) Une vie hantée par le passé et le présent:
a. Un garçon solitaire:
L'histoire que vous vous apprêtez à découvrir n'est pas une histoire comme les autres... Si vous pensez y découvrir un super-héros qui voue sa vie au bien vous faites erreur... Je n'ai rien de ça, je suis même à l'opposé de cette appellation. Nous allons commencer le compte de ma triste vie peu de temps avant ma naissance, peut de temps avant que ma vie... Ne change radicalement, peu de temps avant... Que le monde ne s'embrase à nouveau, tombant dans une nouvelle ère de terreur...
Les rues étaient relativement calmes à cette heure-ci, en effet il n'était encore que tôt le matin, pourtant un bruit perturbait légèrement ce silence. Sur un trottoir vide de passant, un jeune homme progressait vers sa destination au moyen de son skateboard qui flottait de quelques centimètres au dessus du sol, le bruit provenait du grésillement de ses petits propulseurs. Le blondinet était habillé léger, en effet par une journée de printemps comme celle-ci, un simple T-shirt à manche courte et un jean lui suffisait amplement. Suivant de ses deux yeux vert émeraude la route, il tourna brusquement à gauche avant de retourner à droite quelques mètres plus loin, et finit par s'arrêter en mettant son skateboard en travers de sa route et pied à terre. Il était arrivé à sa destination.
Devant lui se tenait un grand bâtiment blanc orné de plusieurs dizaines de fenêtre, où à sa porte étaient réunis des centaines de jeunes, garçons ou filles, y entrant progressivement... Il était arrivé à son lycée. Il frappa le bord de sa planche de son pied recouvert d'une chaussure noire, la propulsant jusqu'à sa hauteur, où après l'avoir repliée une fois sur elle même, il la prit sous son bras en tenant son sac de cours de l'autre, et se dirigea vers l'entrée du bâtiment, sans le moindre enthousiasme. Se mêlant timidement à la foule, il parcourut rapidement le hall d'entrée et un couloir dans toute sa longueur pour finalement s'appuyer contre un mur, non loin d'une salle de classe, attendant le début du cours. A l'autre bout de ce fameux couloir, trois garçons bien distincts s'approchaient également de cette salle de classe tout en restant groupé. A l'avant se trouvait un grand grassouillet au teint mat, sans cheveux. Tout le long du couloir, il déambula comme s'il s'agissait de son propre territoire, et n'hésitait pas à pousser quiconque se trouvait sur son chemin. A quelques mètres de son but, il s'arrêta, stoppant ses deux acolytes à la simple vue du garçon aux yeux émeraude, tournant ses propres yeux marrons malveillant vers ses deux subordonnés, il leur fît rapidement et silencieusement part de ses attentions.
Ne se doutant encore de rien, la victime attendait patiemment, mains dans les poches tout en regardant dans le vide, lorsqu'une voix l'apostropha.
"Alors minable, cela faisait quelques jours qu'on ne t’avait plus vu!"
Le jeune tourna ses yeux et uniquement eux, ils reflétaient la colère de ce dernier, ainsi qu'un certain agacement. Celui qui venait de lui parler était l'un des deux sbires du gros chauve, et avait une tête de premier de la classe avec ses longs cheveux, ses lunettes et son visage rempli de boutons d'acné.
"Ouais, c'est ta tronche de pizza qui m'avait rendu malade." Lui répondit-il.
Le chef de bande arriva bientôt à son tour, tout fier, bras croisés, sachant pertinemment qu'il avait le dessus, chose qui se matérialisait par son sourire narquois.
"Alors Julien, ces quelques jours d'absences t'ont donné confiance apparemment. Il va falloir te remettre à ta place de nouveau.
- En revanche toi pendant ces quelques jours tu n'as pas changé, t'es toujours accompagné de t'es deux chimpanzés."
Le chef de bande attrapa aussitôt Julien par le col blanc de son T-shirt noir, qui était ornés de flammes aux manches et à la base. Julien avait été tiré jusqu'à son agresseur, ne baissant à aucun moment les yeux, poings serrés, yeux froncés; même à trois contre un il était prêt à se battre, peut importait les répercutions, mais alors que la tension était à son comble, le second sbire du gros chauve lui tapota dans le dos pour le prévenir que leur professeur arrivait.
"On se retrouvera, et on t'apprendra le respect pti'con. Menaça le grassouillet.
- C'est ça, compte dessus gros lard." Répliqua sèchement Julien.
Ce dernier se libéra de l'emprise de son agresseur d'un mouvement de bras, et se dirigea vers l'entrée de la classe sous les regards menaçant du trio. Julien entra dans la classe quelques minutes après, et s'installa au dernier rang, à la table la plus proche de la fenêtre. Cette position pouvait paraître anodine pour beaucoup, mais pour Julien elle avait une grande signification et importance, en effet, il se situait ainsi le plus loin du professeur, et pouvait ainsi rêvasser en regardant le ciel au travers de cette vitre qui était si fragile, mais le retenait tout de même prisonnier dans une salle jour après jour... Personne ne venait jamais à côté de lui, ce qui l'arrangeait grandement, il était bien mieux ainsi, et était tranquille. Le reste de la journée fût loin d'être excitante pour le jeune homme, il enchaîna cours après cours, sans parler à personne, sans que personne ne lui parle, de temps en temps les professeurs lui demandaient de répondre à une question mais il demeura muet; par moment il jeta un oeil au tableau numérique du professeur, regardant un peut le cours défiler en s'y intéressant quelques minutes, mais son intérêt ne résistait jamais bien longtemps.
La fin de la journée était à présent arrivée, il ne lui restait plus qu'à rentrer chez lui, du moins la maison qui l'accueillait... Une fois de nouveau libre, il déplia son skateboard et entreprit son voyage de retour. Il ne lui fallut qu'une bonne quinzaine de minutes pour revenir à son point de départ du matin. Il rentra sans la moindre joie dans cette modeste maison, où il fût accueilli par une femme, qui lui sourit légèrement.
"Tu as passé une bonne journée? Demanda-t-elle d'une douce voix.
- Qu'est-ce que ça peut te faire, t'es pas ma mère." répondit-il d'une voix dure et ampli de haine.
En effet, la femme n'était pas sa mère, mais sa mère adoptive, et elle décida donc de ne pas insister auprès de celui qu'elle avait autrefois recueilli, étant donné que le même scénario se reproduisait quasiment tous les soirs. Les parents de Julien étaient morts dans un accident dont il fut le seul survivant miraculé alors qu'il était assez jeune. Après son adoption le jeune garçon était gai et de bonne compagnie, mais plus les années passaient, plus il devenait renfermé sur lui même, agressif et coléreux, n'acceptant à aucun moment qu'une personne ne remplace ceux qu'il avait perdus. Sa mère adoptive bien trop gentille, finit par baisser les bras au fur et à mesure.
Julien se dirigea directement dans sa chambre et n'en bougea pas de la soirée. Refusant de manger, il resta plongé dans le noir quasi total, assit à la chaise de son bureau avec pour seul lumière celle d'une petite lampe. Il déplia lentement un bandage blanc qui entourait tout son avant bras gauche, similaire à celui de droite, découvrant petit à petit de multiples plaies sur le dessus, sûrement provoquées par lui même. Attrapant son compas de cours, il posa la pointe à côté d'une mutilation déjà faite, et traça un nouveau segment qui saigna légèrement.
"Une nouvelle journée passée sans vous..."
Ce furent les derniers mots prononcés par Julien pour cette journée d'une voix faible et triste. Doucement le jeune homme mit sa main droite dans le col de son haut, et en sortit une fine chaîne doré, la faisant passer par sa tête. Son regard se plongea dans ce petit médaillon qui ornait le collier sur lequel était gravé trois visages; alors qu'il sentit les larmes monter progressivement à ses yeux, il remit rapidement le bijoux à sa place initiale. Après s'être rebander le bras, il alla se mettre dans son lit, où doucement il sombra dans le monde des rêves, unique endroit de total liberté où tout était possible.
b. Une vie brisée:
Le ciel était particulièrement sombre, rempli de nuages d'un noir profond, déversant une pluie torrentielle qui s'abattait sur les routes. Un terrible vent soufflait en même temps, si fort qu'il courbait les arbres, les déracinant presque... Ce soir là, les éléments s'étaient déchaîné sans raison apparente. Au milieu de cette tempête, quelques rares voitures tentaient avec tant de bien que de mal à se frayer un chemin; toutes avaient les roues sorties, par ce temps, il était tout simplement interdit d'utiliser les réacteurs permettant de flotter au dessus du sol pour éviter d'être emporter comme une mouche. A l'intérieur de l'une d'elle, se trouvait un couple et un enfant à l'arrière. Le mari devait se concentrer et utiliser toutes ses forces pour réussir à maintenir le volant droit, alors que sa femme extrêmement inquiète rassurait son fils qui se trouvait à l'arrière. Ce dernier regardait par la fenêtre les éléments se déchaîner. Il ne semblait pas spécialement inquiet, du fait de son jeune âge il ne comprenait pas exactement tout ce qui se passait autour de lui à ce moment.
"Il faut trouver une solution, on ne pourra jamais arriver à la maison! Le vent est trop fort, il faut trouver un abri! S'écria le père à bout de force.
- Garde ton calme chéri, ça va bien finir par se calmer..." Répondit la mère plus inquiète qu'elle ne laissa paraître.
Le jeune enfant finit par détacher son regard de la vitre, regardant sa mère très inquiète.
"Maman qu'est-ce qui se passe?" Demanda doucement l'enfant.
Sa mère se retourna, elle avait les yeux bleus, d'un bleu clair et intense, qui se plongèrent dans ceux de son fils. Elle prit sur elle pour ne pas lui montrer son inquiétude et lui répondit calmement.
"Ne t'inquiète pas mon chéri, c'est juste une petite pluie. On est bientôt rentré." Répondit-elle avec une voix chaleureuse.
Sa voix réconfortait toujours son fils, et une fois de plus cela avait marché, ce dernier lui sourit. Mais pour une raison qu'il ignorait, ce qui le réconfortait le plus chez sa mère, était ses longs cheveux blonds, couleur qu'elle lui avait légué. Ils étaient si longs qu'ils lui arrivaient presque aux chevilles, et le petit garçon adorait se cacher derrière quand il jouait ou quand il avait peur, leur douceur le rassurait toujours.
Soudain, la voiture se mit à bouger anormalement, et la vision du petit garçon devint flou, des centaines d'images différentes défilaient devant ses yeux, les couleurs se mélangeaient jusqu'à ce que le rouge domine complètement sa vision...
Dans son lit, Julien se réveilla soudainement en sursaut et en criant en plein milieu de la nuit. Il avait les yeux exorbités, son visage était trempé alors que la transpiration ruisselait sur son visage et son torse nu. Suite à son cauchemar, il n'arrivait pas à reprendre son souffle, et s'assied alors sur le coin de son lit en mettant sa tête entre ses mains. Le jeune homme faisait régulièrement ce cauchemar, mais à chaque fois c'était plus intense, moins flou, plus terrifiant, plus épuisant... Comme si certains détails revenaient progressivement. Après avoir réussi à reprendre son souffle, Julien se rallongea, retrouvant difficilement le sommeil.
Le matin arriva rapidement, passant une fin de nuit paisible, mais perturbée par un réveil qui sonna bien trop tôt au goût de son possesseur. Julien se leva doucement, loin d'être motivé comme à chacun de ses réveils pour aller en cours.
"C'est parti pour une nouvelle journée inutile..." Dit-il d'une voix encore fatiguée.
Faisant une rapide toilette, il s'habilla tout aussi vite, et partit de chez lui sans adresser un traître mot à sa mère adoptive, il n'en voyait tout simplement pas l'intérêt comme il n'avait rien à dire. Le début de journée se déroula exactement de la même manière que la précédente, à l'exception que le trio infernale ne vint pas le voir dès le matin, mais préféra visiblement attendre la récréation.
En plein milieu de la matinée, alors qu'il s'agissait de la dizaine de minutes de paradis de tous les élèves, Julien attendait dans les couloirs, au milieu d'autres élèves plus enjoués, que les cours reprennent, mais surtout que la journée défile. Les trois bourreaux de Julien sillonnaient le lycée à sa recherche, espérant bien lui faire payer son arrogance de la veille. Les voyant arriver de loin avec le boucan qu'ils provoquaient, Julien resta immobile adossé au mur, espérant d'un côté qu'ils passeraient le chemin sans le regarder, mais n'y croyait vraiment pas... Et alors qu'ils s'arrêtèrent juste devant lui, le jeune homme aux yeux verts ne put s'empêcher de lâcher un long soupir.
"Je t'avais dit qu'on se retrouverait. Annonça le leader de la bande en jubilant.
- T'es drôlement fort, vous m'avez retrouvé dans le lycée après une matinée entière."
Le chauve grassouillet plaqua sa main sur le mur juste à côté du visage de Julien, qui ne bougea pas d'un centimètre, toisant du regard celui qui perdait visiblement patience.
"A dix sept ans on ne répond pas à ses maîtres. Je vais te dresser comme il faut! Menaça-t-il en montrant le poing.
- C'est pas de ma faute si à trente ans tu continues de redoublé gras double." Répondit ironiquement Julien en souriant légèrement.
Non loin de là, des yeux bleu ciel se tournèrent vers la scène, des yeux inquiet. Le leader de la bande attrapa Julien par le bras gauche prêt à le frapper, le tenant pile à l'endroit où il s'était mutilé la veille au soir. La force de son agresseur lui procura une intense douleur et le jeune homme ne put s'empêcher de lancer son poing droit dans son visage, le faisant aussitôt lâcher prise sous la surprise. Alors que le chauve recula de quelques pas en mettant sa main sur sa joue, le regard de Julien avait incroyablement changé, remplit de haine et de colère, il serrait les poings alors que ses yeux verts avaient légèrement foncés.
"Je vais te démolir sale petit con!" S'écria-t-il en fonçant vers Julien.
Les deux sbires se trouvaient juste derrière lui, prêt à l'attaquer à trois, et au moment où la bagarre allait éclater, une longue chevelure rousse arriva devant Julien, s'interposant entre eux. La jeune fille regardait de travers celui qui venait de se prendre un coup par Julien.
"Laisse le tranquille maintenant, tu l'as cherché! S'exclama-t-elle.
- Dégage de là Océanne, je vais le mettre en pièce! rugit le chauve devenu aussi rouge qu'une tomate.
- Si tu le touches, je te jure que je vais dévoiler certaines chose à ton sujet!" S'écria-t-elle une nouvelle fois en le montrant du doigt.
La menace fît visiblement effet, et le trio rebroussa chemin en ruminant. Océanne se retourna doucement vers Julien alors que ce dernier regardait ses cheveux roux qui tombaient jusqu'au bas de son dos. Le visage de la jeune fille était passé de la colère à un sourire chaleureux, rougissant très légèrement mais qui se remarquait particulièrement par le teint de son visage; en revanche celui de Julien n'avait pas du tout changé, il était resté sur la colère, les yeux toujours aussi froncés, dévisageant la jeune fille qui était presque aussi grande que lui.
"Je suis désolée... C'est vraiment un pauvre type...
- Qui t'as demandé d'intervenir?! J'ai pas besoin d'aide, j'ai besoin de personne! La prochaine fois tu restes dans ton coin!" S'écria soudainement Julien.
Océanne eut un mouvement de recul sous les cris de celui qu'elle venait de protéger, perdant sa rougeur, mais sentit une terrible douleur à son cœur, par réflexe ses doigts se crispèrent sur son corsage rouge. Julien quand à lui attrapa son sac avec rage, et partit dans la direction opposé de la bande de voyous. Rapidement, il dévala les escaliers, et sortit de l'établissement, plus en colère que jamais, sans la moindre raison valable... Il vouait juste une haine sans limite au monde entier, et voulait être perpétuellement seul. Le jeune homme s'éloigna progressivement du lycée, peut lui importait les autres cours, ce n'était pas la première fois qu'il en séchait, et ce ne serait sûrement pas la dernière fois non plus, mais dans l'immédiat il voulait aller se passer les nerfs quelque part.
Le reste de la matinée se déroula ainsi, il se contenta de déambuler dans les rues de Kazan, sa région natale, sans le moindre but excepté celui de marcher. C'est alors que le soleil était à son zénith que son ventre se mit à gargouiller... Il n'avait rien manger la veille ni ce matin, l'énervement de la matinée et sa marche lui avaient énormément creusé l'estomac, alors il se dirigea plus calmement vers son lycée, décidé à manger à la cantine et hypothétiquement aller en cours l'après midi. Alors qu'il n'était plus qu'à deux rues de sa destination, il tomba malencontreusement nez à nez avec le trio qui lui menait la vie dur. Ni lui, ni eux ne s'y attendaient, alors qu'ils rentraient chez eux pour manger. Ils se mirent soudain à sourire tout en s'avançant vers lui.
"Cette fois ta petite garde du corps n'est pas là pour te protéger. Jubila le meneur.
- J'ai pas besoin de cette débile pour te casser la gueule gros tas!"
La seconde suivante l'énorme poing du chauve atterrit dans le visage de Julien, qui le plaqua au sol en arrière, face contre terre. Serrant des dents alors qu'un filait de sang s'en échappait, il se releva d'un bond tout en jetant son sac, et lança son pieds dans le ventre de son agresseur pour le plier en deux, avant de lui asséner un uppercut qui le balança en arrière, mais ne le fit pas pour autant tomber. Alors qu'il allait se jeter sur lui pour continuer son assaut, les poings des deux sbires atterrirent dans son ventre; le boutonneux lui attrapa les cheveux, relevant de force sa tête, alors que le troisième lui lança une droite et une gauche en plein visage, qui l'obligea à reculer sous les chocs. Ce fut au tour de Julien d'attaquer cette fois, se jetant sur celui à lunette, lui mettant un coup de poing au niveau de ces dernières, ce qui eut pour effet de les briser sous le choc, laissant leur propriétaire hurler de douleur à cause des bouts de verre qui s'étaient incrustés dans sa peau. Derrière lui, le troisième de la bande avait attrapé un petit bâton, et frappa violemment la tête de Julien qui dût poser un genou à terre tant le choc fut terrible et résonna dans son crâne. Restant tel quel, et alors que son ennemi allait réitérer son action, Julien frapper son tibia d'un coup de pied, lui faisant perdre l'équilibre, et se jeta sur lui pour le faire tomber à la renverse tout en restant sur lui. Le tenant par le col, il enchaîna les coups de poings au visage. Juste à côté se trouvait le chef de bande, qui était resté inactif depuis le début. Il enfila une grosse bague à son majeur droit, et vint frapper violemment la tempe de Julien tout en prenant du recul. Le jeune homme aux yeux verts s'écroula au sol instantanément, tout autour de lui était devenu flou, tourbillonnait; appuyé contre un mur, il se releva doucement en se tenant la tête à l'endroit du choc, ne voyant devant lui que trois ombres floues, presque imperceptible à cause de la douleur. Celle du milieu faisait des mouvements que Julien ne parvenait plus à comprendre, puis s'avança d'un coup vers lui en le frappant au ventre... Ce n'était pas le choc d'un coup de poing, une terrible douleur se propagea dans tout son être, quelque chose de dur, froid et tranchant venait de s'introduire dans son ventre. Une voix résonna une dernière fois à son oreille.
"Va donc rejoindre tes parents sale orphelin."
La lame ressortit de son ventre, le laissant tomber à genoux, dévoilant légèrement aux yeux de ses agresseurs sa petite chaîne. Le chauve l'attrapa, et tira dessus d'un coup sec pour lui prendre avant de laisser son propriétaire tomber à plat ventre, sans le moindre mot, baignant petit à petit dans son sang...
Les trois voyous se mirent aussitôt à courir, fuyant les lieux du crime. Au coin d'une rue plus loin, ils bousculèrent Océanne qui rentrait également chez elle, et partirent aussitôt sans même prendre le temps de s'excuser, mais la jeune fille ne put s'empêcher de voir leurs diverses blessures provoquées par des coups, et tourna la tête dans la direction dans laquelle ils étaient arrivés. Son estomac se noua à nouveau alors qu'elle se décida à s'y rendre, craignant ce qu'elle allait trouver sur place... Pressant le pas par la peur, elle arriva rapidement à côté de Julien qui n'avait pas bougé d'un pouce, mais qui maintenant baignait dans une véritable marre de sang. La petite rouquine ne put s'empêcher de pousser un cri en le voyant, laissant son sac tomber au sol. Rapidement elle attrapa son téléphone, et composa le numéro des urgences.
"Venez vite s'il vous plaît ! Mon ami est blessé, il perd énormément de sang!" S'écria-t-elle tout en sanglotant.
Juste après avoir donné sa localisation, elle jeta son téléphone au sol, se mettant à genoux à côté de Julien, n'hésitant pas à tâcher son jean de sang. Elle hurlait son prénom, tout en essayant de lui faire ouvrir les yeux, mais le jeune homme ne réagissait pas. Les larmes ruisselaient sur son visage en passant par dessus les quelques tâches de rousseur sous ses yeux. Alors qu'elle essayait de prendre son pouls, elle ne ressentait plus rien... Ses larmes ruisselaient de plus en plus.
"JULIEN!!!!" Hurla-t-elle tout en pleurant toutes les larmes de son corps.