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 Pleine lune

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AuteurMessage
stalfoss
Adepte des beaux hommes moustachus o/
stalfoss


Nombre de messages : 231
Date d'inscription : 02/11/2010

Pleine lune Empty
MessageSujet: Pleine lune   Pleine lune EmptyMer 3 Nov - 19:30

ET OUI ! Mesdames, et messieurs !
Après un long mois de souffrance, je l'ai fini !
LE PREMIER ESSAI, LA PREMIERE LIGNE DROITE, L'AVANT PREMIERE !!!!!!!
C'EST TOUT SIMPLEMENT !!!!

Ma nouvelle histoire :p


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Pleine lune

« Tu ne peux pas t’imaginer… A quel point mon monde est une horreur… J’aurai souhaité rester là bas… Et ne jamais être trouvé.»

Chapitre 1- Vous faites erreur mon cher Walter !

Les feuilles tombaient sur la ville de Londres, l’automne était là et les habitants se préparaient pour l’hiver à venir. Beaucoup d’hommes élégants et soignés marchaient dans les rues de cette capitale dont un qui venait juste de sortir de sa maison située dans la vieille ville. Il saisit son chapeau en cashmere pour l’ajuster sur sa tête, prit sa canne qui était faite sur mesure mais pourtant design très simple, tellement simple qu’il dégageait une élégance particulière. Il était vêtu d’une longue veste grise, elle aussi en cashmere ; un pantalon sur mesure, des chaussures d’une brillance éblouissante et par-dessus ; des guêtres blanches. Ses cheveux étaient mi-longs et coiffés avec grande attention. Ses yeux de couleurs noisette ressortaient bien sur sa peau, blanche comme la neige. Son nez était droit et parfait ; rien ne pouvait être critiqué sur son apparence à part sa barbe qu’il ne rasait pas tous les jours. Mais à part ça personne ne critiquait son apparence, et les habitants le jugeaient comme bienfaiteur, comme modèle.
Il se dirigea vers le centre ville, seul, avec sa canne à la main. Il marcha durant une trentaine de minutes avant d’arriver devant un bar. Une clochette sonna lorsqu’il pénétra dans la salle. Un homme derrière le comptoir cria alors :
« Alors inspecteur ! Que vaut votre visite parmi nous ? Haha, allez, je te sers un petit café avant d’aller au travail ? Haha, non, allez, qu’est ce que je te serre ? »
L’homme s’assis sur un tabouret et répondit d’un ton sec :
« Tes mains. Je te passe les menottes.
- De ? Comment ?
- Tes mains.
- Mais, tu rigoles j’espère. Hey Walter ! On est des potes tous les deux !
- TU VAS TE DEPECHER DE ME PASSER TES MAINS OUI ? » Cria l’inspecteur.
Après un court instant de silence, le jeune homme sauta par-dessus le comptoir, essayant de fuir, mais Walter le rattrapa sans peine et lui mit les menottes. Le jeune homme cria à sa femme de ne pas s’inquiéter et qu’il devait y avoir une erreur. Après quoi, il disparut dans la ville accompagné de l’inspecteur. Un silence de mort régna alors dans le bar.
L’inspecteur amena le jeune homme jusqu’à la vieille ville et rentra dans sa maison. Il l’assis sur une chaise en bois, et alors que le jeune homme se posait des questions sur qu’est ce qui se passait et qu’est ce qu’il faisait dans la maison de sa connaissance, celui-ci enlevait sa veste, son chapeau, et après avoir fait un bruit sec avec la canne en le tapant sur le sol il dit :
« Alors Ulrich, explique moi un peu comment tu t’y es pris pour tuer ces 5 personnes.
- Comment ?! Cria t-il.
- Allez, explique-moi, je t’écoute.
- Mais de quoi tu parles ? Je n’ai…
- Ne me prends pas pour un idiot. Cria Walter en coupant la parole à Ulrich.
- Mais écoute, c’est pas parce qu’on se connaît depuis une semaine que t’as le droit de m’accuser de quelque chose.
- Justement, si. Tu es tombé dans mon piège, comme chaque assassin. Je me fais souvent ami avec le type que j’ai envie de condamner ou que je suppose être coupable. C’est important que la personne ait confiance en moi pour que je puisse lui demander des renseignements et bien entendu, fouiller dans sa vie. Je te rassure, je n’ai pas envie de te mettre en prison.
- Et bien ! Alors ? Pourquoi tu me fous menotté sur une chaise ?!
- Pour te raconter quelque chose de très important, qui te concerne. Ca fait déjà une semaine que je t’observe. Au début, je t’ai trouvé très tendu, stressé, violent. D’ailleurs j’ai questionné des amis et des gens fréquentant ton bar et ils m’ont dit que c’était très périodique avec toi. Qu’il t’arrivait souvent de stresser, d’avoir tes petites crises en quelques sortes. Je suis quelqu’un de très étrange, comme toi. Je suis très réputé en tant qu’inspecteur. J’arrive à clore des dossiers en une journée alors que d’autres y prennent des mois. Je suis quelqu’un de très intelligent et très cultivé. Tu remarqueras d’ailleurs qu’il n’y a presque que des bouquins dans ma maison. Et donc, pendant cette semaine, je me suis dit que je m’étais peut être trompé de personne. Que ce n’était pas toi le coupable. Au départ j’enquêtais non pas sur ces 5 derniers meurtres, mais sur les 20 précédents. Et, une nuit, alors que je me creusais les méninges, et que je pensais justement à toi, je regardais le ciel, et j’ai remarqué que la pleine lune était très proche. Au départ, je me suis mis cette idée de côté, et je me suis concentré sur autre chose. Seulement… Deux jours plus tard, la pleine lune est arrivée. Cette nuit, j’ai été pour la première fois, frappé par le sommeil. J’ai regardé le ciel une dernière fois, et je suis allé me coucher. Le lendemain, le poste de police m’appelle, en me disant qu’il y a 5 meurtres en plus. Je me suis dirigé il y a deux jours, te voir dans le bar. Tu étais moins stressé, gentil, serviable. Comme, si tu étais débarrassé d’une tache. Le jour suivant, pareil. Et aujourd’hui, j’étais convaincu, que c’était toi le coupable.
- Alors c’est ça l’inspecteur très réputé ? Monsieur « je me base sur des hypothèses » ?
- Ne t’inquiète pas. Je me suis renseigné sur toi avant cela. Déjà, tu n’as aucun lieu de naissance. Ni, de jour précis. Ton origine réelle, on ne le sait pas, du moins, officiellement. On sait juste que tu es arrivé ici à l’âge de 1 an. Tu n’as ni vrai père, ni vrai mère. Ton père adoptif s’appelait Greg Benchley. Et t’as surnommé Ulrich. Greg Benchley est un chercheur et est allé en antarctique. Il faisait des recherches sur les grottes souterraines dans ce beau continent froid et glacial. Il n’était pas seul. Ils étaient 5 en tout. Ils nous ont fait une thèse sur la possibilité d’une vie humaine dans les grottes. Il y a deux jours, tu m’as invité à venir manger chez toi. J’ai accepté, et, tu m’as même proposé de rester la nuit. Erreur. J’ai naturellement accepté. Je suis le roi du silence, je suis monté dans ton grenier. Ton père t’avait sûrement laissé un souvenir… Quelque chose… J’ai fouillé dans ton grenier. Et j’y ai trouvé un carnet de voyage. Ah… Tu aurais du être un petit peu plus prudent… Je me demande même si tu l’as lu. J’y ai trouvé, à l’intérieur, une photo. Sur cette photo, les 5 chercheurs, avec chacun un nourrisson dans les bras. Mais, pas en Angleterre ; non… En antarctique. C’était bien écrit que vous aviez été trouvé toi, et 4 autres, dans les grottes. Que vous étiez congelés au départ. Donc, ces chercheurs, ont presque prouvé, qu’il était possible de préserver une vie dans la glace. Mais, bizarrement, je n’ai pas trouvé d’écrits sur ça. La dernière chose qu’il a écrit, c’est : « Trop tard pour la vie humaine, il aurait fallu laisser ces monstres congelés dans la glace. » ; j’ai vérifié la date où cela avait été écrit. Puis je suis allé voir la date de sa mort. Il est mort le même jour, et j’ai trouvé aussi que ce même jour, c’était la pleine lune. Donc. Pour récapituler. Tu es un enfant originaire d’antarctique, tu as été trouvé par Greg Benchley. Mais je crois que Greg n’a pas trouvé un humain en antarctique. Mais un monstre, métaphoriquement parlant, plus précisément, un meurtrier de la pleine lune. Ca donne des frissons n’est-ce pas ? Mais je suis certain que tu es inoffensif quand il n’y a pas la pleine lune. Tu stresses juste quand la pleine lune approche car tu sais que tu vas tuer quelqu’un même sans le vouloir. Pas vrai Ulrich ?
-…
- Je pense que tu n’es pas le seul meurtrier. Les quatre autres enfants doivent être aussi des tueurs. J’ai aussi trouvé dans le carnet le nom de chaque coéquipier de greg. Je pense pouvoir retrouver les quatre autres très facilement. Je pense que vous devez être pris d’une folie à chaque pleine lune. Une pulsion…Une paranoïa… Quelque chose du genre. Ou alors, on va dans les idées plus folles, et on peut supposer que vous êtes des loups-garous.
- un guépard plus précisément.
- Comment ?
- tu es certain que tu ne m’enfermeras pas ?
- Absolument.
- Je peux te faire confiance ?
- Tu sais bien que personne ne peut me faire confiance.
- … C’est bien ce que je pensais… Dans ce cas je me tais.
- Je plaisantais. Raconte moi donc ce que tu as à me dire. Comment ça un guépard ?
- Tout à coup, je sens que toutes ces années où je me suis caché n’auront servis à rien… Et bien. Non pas un loup-garou. Mais un guépard-garou.
- Attends, tu es en train de me dire que tu es une bête qui se transforme lors des nuits de pleines lunes ?
- … Une bête… Oui… Une bête. Un monstre. Un tueur. Je voudrais détruire cette lune. Me tuer. Ca fait trop longtemps que je tue… Et le compte n’est pas à 25 morts tu sais… Tu peux compter toutes les nuits de pleine lune depuis que je suis né. Je ne sais pas ce que je suis. Il n’y a aucune explication à ce phénomène. Si seulement je pouvais m’arrêter… Mais, cette odeur que dégagent les humains… Ce sang et cette viande… Si tendre… Si douce à croquer… C’est horrible… D’ailleurs toutes les nuits de pleine lune je pars de chez moi pour ne pas manger ma fiancée. Rassure-toi… Je ne prends pas du plaisir à tuer, mais… Je me sens obligé. Mon corps en a besoin. Si seulement il pouvait y avoir un antidote… Quelque chose pour me délivrer de cette malédiction… Je ne sais même pas comment faire pour me tuer… Car, les balles, les coups de couteaux, les étranglements, la pendaison, rien… Rien ne fonctionne avec moi… Oh… Si tu savais… Si tu savais le nombre de fois que j’ai essayé de me tuer… Rien… Rien ne fonctionne. Je ne veux pas attendre de mourir de vieillesse… Je ne veux pas… »
Un silence glacial pénétra dans la salle. Walter baissa le visage, essayant de le croire. Mais, malgré son côté loufoque et hors du commun, il n’y arrivait pas. Comment un homme pourrait se transformer en guépard ? Comment un être pareil pourrait exister ? Tels étaient les questions qu’il se posait. Soudain, Ulrich dit :
« Je suis persuadé que tu ne me crois pas. Et tu préférerais me mettre sous cellule ou dans un hôpital psychiatrique. Mais, ce serait une terrible erreur. Tu ne sais pas à quel point je peux être terrifiant lors de la pleine lune… Tu ne sais pas à quel point, ma force peut être décuplée… Et je ne te parle pas de ma vitesse… Soit, tu m’aides à trouver le moyen de me tuer, ou de trouver un antidote. Soit, tu me mets en cage, et la prochaine pleine lune, il y aura encore d’autres meurtres. C’est toi qui choisis.
- Pas mal du tout… Ta manière d’essayer d’éviter les barreaux. Me raconter une histoire complètement délirante de guépard garou et de viande humaine si tendre… Je pense surtout que tu es atteint de cannibalisme. Et qu’il est très dangereux de te laisser en liberté. J’appelle de ce pas les hommes de la clinique pour te placer dans une chambre, on va te surveiller de très près. D’ailleurs, peut être que tu ne m’as pas parlé directement de cannibalisme, mais tu m’as parfaitement expliqué que tu tuais des hommes pour les manger. Donc, en route vers l’hôpital.
- Tu es un monstre Walter. Entre toi et moi ? Qui est le pire ? Tu abuses de la confiance des gens, et moi je tue pour me nourrir.
- Et bien, je pense que la majorité des personnes diraient que le monstre, c’est toi Ulrich. C’est toi qui aurais du faire attention. Ne raconte pas tes secrets à n’importe qui. De tous les psychopathes, tu es le plus idiot que j’aie connu de ma carrière. »
Walter enfila sa veste, son chapeau et emmena Ulrich à l’hôpital psychiatrique la plus proche. Ulrich se tut durant tout le trajet, scrutant une dernière fois peut être les maisons et les gens de la ville. Au bout d’une heure, il arriva dans l’hôpital, un malaise et une drôle de sensation s’infiltra dans le corps de celui-ci. Les murs blancs et l’ambiance stressante de l’hôpital le perturbait au plus haut point, cependant, il se refusait de crier, de parler, ou même de bouger le petit doigt. Enfin, un médecin vint s’occuper de son cas, il lui fit passer un petit examen médical. Walter était toujours présent, au coin de la salle. Le médecin demanda alors à Ulrich de se dévêtir le torse. Celui-ci s’exécuta. Le médecin nota sur sa feuille toutes les caractéristiques du jeune homme. On pouvait déjà lire:
« Cheveux : Mi-longs, frisés, blonds.
Age : 20
Yeux : Noirs
taille : 182 cm
Mains : largeur : 18 cm longueur : 20 cm
Pieds : 29 cm »
Puis, le médecin remarqua une forte pilosité sur le dos, sur le cou, et sur le torse d’Ulrich. Ainsi que trois taches noires. Une sur son épaule, une autre sur son flanc et une dernière sur la nuque. Il demanda à Ulrich s’il n’avait pas été victime de coups, de violence. Celui-ci répondit qu’il ne s’en souvenait pas. Après quelques heures passées avec d’autres médecins, et deux psychologues et des tonnes de papiers à remplir, il fut installé dans une chambre aux portes d’aciers et verrouillées. Cela prit bien une journée entière. Walter, prévenu d’ailleurs aux policiers que l’affaire des 25 meurtres était presque terminé et qu’il ne lui restait plus qu’à remplir quelques papiers. Il retourna chez lui, lentement. Walter était soucieux à propos des paroles d’Ulrich. C’était la première fois que l’inspecteur le plus efficace avait des doutes. Il était déjà 22 h 35 lorsqu’il arriva enfin chez lui. Il prit la bouteille de cognac et se servit un fond de verre. Il s’installa dans son fauteuil de cuir et scruta le reste du salon. Les objets de décoration qui ne l’incommodait guère d’habitude commençaient à le perturber. Walter suait de grosses goûte, de la sueur froide. Il paniquait silencieusement, comme s’il savait qu’il allait mourir. Les phrases d’Ulrich lui tournaient dans sa tête.
« Mais, cette odeur que dégagent les humains… Ce sang et cette viande… Si tendre… », « Oh… Si tu savais… Si tu savais le nombre de fois que j’ai essayé de me tuer… Rien… Rien ne fonctionne. »…
« …Et la prochaine pleine lune, il y aura encore d’autres meurtres. C’est toi qui choisi. »….

Walter se demandait si ce criminel disait vrai. Si oui, cela voudrait dire que la prochaine pleine lune, d’autres meurtres auront lieu. Et surtout, qu’il n’y aurait pas que lui, mais plusieurs tueurs. Il déboutonna sa chemise, essuya sa transpiration et s’installa dans son lit.
« Mon vieux Walter, dit il à lui-même, tu as toujours réussi à garder ton sang froid. Et cette histoire te ferait donc autant suer ? Ce serait une honte pour un Mc Matthiew. Allez donc. Il est temps de dormir. »
Walter éteint alors sa lumière et dormit en essayant de penser à autre chose.
Le lendemain matin, il se dirigea vers le bar de Ulrich pour aller prévenir à sa fiancée qu’il avait été incarcéré dans un hôpital psychiatrique. Et, au moment même où il entra dans la salle, la jeune femme lui sauta dessus et cria :
« Où est Ulrich !?
- Vous me marchez dessus là !
- Où est-il ??
- Poussez vous de là, je vais vous expliquer. Mais pas ici. » Cria t-il.
La jeune femme se redressa. Walter se releva et remit son chapeau qui était tombé.
« Pouvons nous parler de ça en privé ? Demanda t-il.
- Venez donc dans mon bureau… » Dit elle après quelques secondes de silences.
Ils s’assirent tous les deux sur une chaise, la jeune femme n’osait pas regarder Walter dans les yeux, tant elle avait honte de s’être emporté. Elle lui servit un thé dans un service en porcelaine blanc et doré aux bordures. Walter prit deux gorgées et fini enfin par dire :
« Avez-vous entendu parler des 5 derniers meurtres ?
- Et bien… Vaguement. Répondit elle d’une voix tremblante.
- Souhaitez vous que je vous raconte les choses en douceur ou préférez vous que je vous dise tout, tout de suite ?
- Racontez moi le plus rapidement possible.
- Dans ce cas… Ulrich a commit ces meurtres. Il délire. En fait nous pensons qu’il est atteint d’un syndrome de lycanthropie, il a été incarcéré hier même à l’hôpital psychiatrique le plus proche.
- Non, c’est impossible… Ulrich n’est pas un meurtrier.
- Vous savez c’est un peu comme les schizophrènes, il peut avoir deux vies différentes, une qui peut être parfaite, avec une famille, des enfants… Une autre plus délicate, avec des meurtres. Vous savez, vous n’êtes pas la seule à m’avoir dit ces mots. « Ce n’est pas possible, il n’est pas comme ça ». Comme dit le dicton, c’est la vérité qui fait mal ! Je suis désolé pour vous madame. Mais il faudra vous y faire. »
La jeune femme, prit d’une colère noire gifla Walter, et le chassa de la salle en lui jetant le service de thé à la figure. Elle lui claqua la porte au nez. Walter entendit l’écho des larmes de la jeune fiancée depuis le couloir. Il murmura en s’essuyant le visage qui était trempé par le thé :
« Ah… Ce si bon thé gâché et ce service en porcelaine si beau cassé. Il y a des femmes qui ne savent pas ce qu’elles font. M’enfin ! »
Il descendit les escaliers en trottinant. Il n’avait nullement l’air inquiet ni stressé pour la jeune femme. Il se dirigea en direction de sa maison pour poursuivre les autres enquêtes en cours.
Des jours passèrent, triste pour Mme Benchley et banals pour Walter.
Un beau matin, Walter alla au centre ville acheter le nouveau journal. Il s’arrêta comme d’habitude prendre un café dans un autre bar et acheta au même moment son journal. Il s’assit sur une table qui était à la terrasse et ouvrit son journal. Il ne jeta même pas un regard aux faits divers qui l’ennuyait tellement. Soudain, il vit en bas d’une des pages un petit article dédié à un « homme loup ». Walter lu l’article avec beaucoup d’attention. Il fut tellement attiré et intéressé qu’il lu à haute voix les parties les plus entraînantes :
« Le coupable des 60 meurtres en Russie a été retrouvé par la police. Celui-ci affirmait qu’une force le poussait à manger des hommes les jours de pleine lune. Il ajouta même qu’il n’était alors plus humain mais qu’il se transformait en loup-garou. Les psychologues et médecins affirmèrent et remarquèrent un trouble psychique de l’homme qui d’après eux est atteint de lycanthropie. »
Walter se tu. Le cas était tellement identique à celui d’Ulrich qu’il n’arrivait à peine à y croire. Il finit son café et repartit chez lui. Une atmosphère pesante régnait alors, il était pourtant seul à le sentir. Il ne comprenait pour quelles raisons il réagissait ainsi. Il doutait. Il doutait de la science. Il doutait de la connaissance des hommes. Pour la première fois de sa vie, il se sentait faible. Et, alors qu’il allait ouvrir la porte de sa maison, il retourna sur ses pas et se dirigea vers la bibliothèque nationale. Il chercha tous les livres concernant les mythes, des légendes ainsi que des livres de médecines pour chercher des informations sur le syndrome de lycanthropie. Il trouva une dizaine de livres parlant plus ou moins des demi hommes, demi animaux. Il retourna chez lui avec ses livres et se mit directement à les lire. Un silence morne plongea la salle dans une certaine obscurité tandis que le soleil brillait et la chaleur passait à travers les carreaux. Soudain, le téléphone vint briser ce silence, ce qui fit sursauter Walter. Après s’être ressaisit, il prit le téléphone, et d’une voix très faible il dit :
« Allo ?
- C’est toi Walter ?
- Oui…
- Et bien mon vieux, qu’est ce qu’y t’arrive ? Allez, vient vite au poste, on a besoin de toi. Pour un nouveau dossier. Avec toi, tout est toujours bien fait, et vite fait. C’est ce qui fait ton charme ! Ah ! S’il y avait plus de gaillards comme toi ! Allez, ramène ta fraise !
- J’arrive. »Dit il d’un ton sec.
Walter avait l’habitude de ne jamais montrer son côté stressé, angoissé aux gens qui l’entourait. Il préférait que tout le monde se dise qu’il était froid et sans sentiments, et surtout sans peur.
Cette enquête qui dura deux semaines, lui fit oublier toutes les histoires concernant la lycanthropie et les légendes de loups-garous.
Walter fut encore occupé durant une semaine. Les enquêtes allaient sur enquêtes, mais cela était un point positif pour lui de retrouver son train-train quotidien, il ne stressait plus et cette atmosphère pesante ne venait pas le déranger. Un soir, il rentra chez lui plus tard que d’habitude, l’air se glaçait de plus en plus, l’hiver était proche. Il remarqua que cette nuit était inhabituellement éclairée. Il regarda les lampadaires. Il ne vit rien de particulier, puis il leva les yeux au ciel. Il y vit aucun nuage, ni beaucoup d’étoiles. Mais, son souffle se coupa durant un instant.
« Ah… Comme c’est intéressant, dit-il tout bas, la pleine lune… »
Il eu comme un frisson, il regarda à gauche, puis à droite, derrière lui puis fini par continuer sa marche. Il se sentait terriblement seul, il voulut alors avoir de la compagnie. Un ami. Un proche avec lui. Son manque de courage et sa faiblesse l’agaçait. Il alla dans un bar qui n’ouvrait que la nuit. Il trouva là le réconfort d’avoir des gens auprès de lui. Il commanda un verre de whisky au barman, il s’assit à une table au fond de la salle et écoutait paisiblement les conversations et la musique. Le serveur vint lui donner son verre de whisky et repartit aussitôt. Il but très lentement, essayant de rester le plus longtemps possible au bar. Il alla même demander au gérant les horaires de fermeture. Celui-ci lui répondit que le bar était ouvert jusqu’à l’aube ce qui rassura Walter. Il était minuit passé et il continuait à boire, soudain, un homme seul vint s’asseoir en face de lui et dit :
« Alors ? On boit seul ?
- Je n’ai pas besoin de compagnie. Répondit-il d’un ton rude.
- Vous ne le pensez pas ; vous mourrez d’envie de parler de vos problèmes à quelqu’un ! Allez y ! Lâchez vous !
- Je n’ai rien à vous dire. Etes vous en train d’essayer de me séduire ?
- Oh non, ne vous inquiétez pas ! Je cherche juste quelqu’un avec qui parler. Sérieusement maintenant, je sais que vous êtes Walter Mc Matthiew, l’inspecteur, le détective le tout ce qu’on veut le plus connu de Londres même ! Je me demande si je suis le seul à vous avoir reconnu ou si les autres n’osent pas vous parler.
- Je crois que c’est un peu des deux.
- Allez, je sais que vous avez réglé l’histoire des meurtres il y a pas si longtemps que ça.
- Ah, heureux que vous soyez au courant de mes exploits.
- J’aimerais tellement être comme vous ! Intelligent, sûr de soi. Connu par la même occasion.
- Oh vous savez, on a tous des défauts. Dit il en prenant une gorgée de whisky.
- Je voudrais vous parler d’une expérience.
- Quel genre d’expérience ?
- Oh, ne vous faites pas de fausses idées ! Non… C’était il y a 28 jours à peine. Je me promenais dans les rues de Londres, cherchant à trouver un bon plan avec une fille. Mais sans résultat, je repartais alors chez moi déçu et un petit peu ivre. Puis soudain, j’ai entendu comme un bruit de fauve. Oh je ne vous raconte pas la peur bleue que j’ai eu !!! Je me suis tourné à gauche, puis à droite, puis derrière. Rien. Et enfin, j’ai voulu reprendre ma route et me suis retourné en avant. Et c’est là ! A ce moment même que j’ai cru que j’allai mourir ! Oh… Un monstre vous dis-je… Un monstre qui se tenait en face de moi. Il faisait au moins deux mètre. Mais il avait la même corpulence qu’un humain. Mais qu’est ce qu’il était poilu ! Des poils jaunâtres ; avec des taches noires. Il était à moitié dénudé, comme si ses habits avaient été déchirés. Il m’a reniflé, longtemps, et il m’a regardé droit dans les yeux. Des yeux de chats vous dis-je !!! Et cette odeur nauséabonde de cadavre et de sang. J’ai bien cru que j’allais lui vomir dessus. Puis, il est partit à toute vitesse. Une vitesse… Une telle vitesse… Je devais sentir très mauvais pour me fuir si rapidement. Plus rapide qu’un cheval au triple galop ! Je dirais même… Qu’il avait atteint l’autre côté de la rue qui se trouvait à 200 m en 2 secondes ! Quelle surprise. Je suis rentré chez moi, tétanisé. Je me suis dit que j’avais un peu trop bu et que ça n’arrangeait pas ma santé. Et pourtant, je suis idiot, je continue à boire. Une histoire mais dingue !
- Complètement absurde. » Répondit Walter après un long moment de silence après quoi, il se tut. Une goutte de sueur coula jusqu’à son menton. Le jeune homme lui dit alors :
« Hey mon vieux, faut pas vous forcer à boire. Si ça vous met dans des états à en transpirer des gouttes comme vous transpirez ! »
Walter affirma ce que venait de conseiller le jeune homme et lui sourit. Il ne pouvait croire que ce parfait inconnu venait lui raconter quelque chose de semblable à ce que lui avait dit Ulrich.
Les heures passèrent, Walter finit par s’endormir sur la table. Le gérant, très aimable ne voulut le réveiller. Cependant, à 5 heures pile, il le réveilla délicatement et lui dit qu’il était temps de rentrer chez soi. Walter se réveilla avec comme une pierre dans la tête. Il n’arrivait guère à ouvrir ses yeux, et réussit à se lever qu’une demi-heure plus tard. Le gérant fut serviable et lui offrit même un café. Il lui dit tout bas :
« Ce n’est pas bien de rester toute une nuit dans un bar vous savez.
- Oh… Dit il péniblement, je le sais… Merci pour avoir veillé sur moi… Je vais de ce pas rentrer chez moi…
- Faites attention, vous avez l’air encore terriblement assommé.
- J’ai plus l’habitude ! » Dit il en rigolant.
Enfin, il sortit, il était déjà près de 6 heures. Un sourire s’afficha sur son visage, la lumière du soleil approchait à son rythme ; l’ambiance lugubre de la nuit était partie. Il s’assit sur un banc, prit sa pipe, décoré d’une tête de lion en marbre. Il l’alluma et se reposa encore jusqu’au lever complet du soleil. Après quoi, il repartit chez lui, assez rassuré d’avoir passé une nuit sans angoisse. Il commença même à se moquer de sa peur, répétant plusieurs fois que ce n’était pas digne d’un « Mc Matthiew ». Et tout en ricanant bêtement, il ouvrit sa porte et, par sa grande stupeur, vit ses appartements saccagés. Il retrouva son fauteuil en cuir déchiré et renversé ; son porte manteau cassé en deux, le téléphone par terre, les rideaux ne ressemblaient qu’à de vieux bouts de tissus déchirés. Tout était cassé. Il redressa le fauteuil, remit le téléphone à sa place sur le bureau ; et, s’engouffra dans le fauteuil. Son sourire s’était complètement effacé. Il mit sa main dans la poche, cherchant après sa pipe avec ses mains tremblantes. Il la trouva et l’alluma en vitesse, il prit de grosses bouffées, essayant par tous les moyens de se calmer. Mais il n’y arrivait pas. Il vit en face de lui, une phrase gravée dans le mur :
« Il ne faut pas prendre les gens pour des fous quand on ne connaît pas toute la vérité. »
Walter avait remarqué depuis le début, qu’il y avait des traces de griffures dans tous les recoins de sa maison. Soudain, il fit un bond sur son fauteuil quand il entendit le téléphone retentir. Il se leva avec beaucoup de mal, la migraine n’était toujours pas partie. Il se ressaisit et répondit d’un ton sec :
« A qui ai-je l’honneur ?
- Ah, Walter, enfin ! Ca fait des heures qu’on essaye de te joindre ! Tu avais laissé le téléphone décroché ou tu étais absent ? Allez, ramène-toi, je vais devoir t’annoncer un truc qui va pas te plaire du tout.
- Hm… Oui… Très bien j’arrive. »
Il prit son manteau et sa canne et partit en quatrième vitesse de cette maison. Il arriva enfin chez son collègue qui lui annonça avec beaucoup de surprise :
« Ecoute Walter, je sais pas si t’es dans tes bons jours, je ne sais pas si tu te souviens de cette affaire avec le petit Benchley…
- Et bien ?
-… Je ne peux pas vraiment te raconter… Ecoute, va dans la salle d’interrogatoire et demande ce qui s’est passé dans l’hôpital psychiatrique hier soir… »
Walter, confus et soupçonneux, alla dans cette fameuse salle, où il y trouva une femme d’une vingtaine d’année, mais qui paraissait en avoir 10 de plus. Walter lui demanda ce qui s’était produit la nuit précédente, celle-ci, après avoir bu une gorgée d’eau, dit d’une voix hésitante :
« Personne ne me croit ici… Mais je vous dis que je l’ai vu… Hier, vers 21h… J’ai entendu dans la chambre d’Ulrich, un terrible bruit. Il criait… Il avait l’air d’agoniser… J’ai toqué à sa porte mais il me disait que je devais absolument m’éloigner et partir à toute vitesses. Je me suis posé des questions…Je lui ai demandé s’il voulait que je lui apporte de l’eau… Mais non, il m’a dit de courir. Je lui ai demandé si je pouvais entrer, et là il a hurlé. Il a hurlé que je devais partir, et que si je ne partais pas, j’allais mourir. Je n’ai pas ouvert, j’ai eu très peur… Je suis allée chez le garde, lui demander d’ouvrir la porte à ma place. Vous savez, c’est pas facile les métiers comme le mien… Alors, on y est allé, mais, il avait cessé de crier. J’ai demandé s’il était là, s’il allait bien. Mais rien… Aucune réponse… Alors le gardien a prit la poignée, et a ouvert la porte… Et puis… Et puis… Continua t-elle avec une voix étouffée, et les larmes aux yeux,
- Que s’est-il passé ?
- J’ai vu un monstre sortir de la chambre d’Ulrich. Comme un loup-garou… Mais ce n’était pas un loup-garou…
- Qu’était-ce ?
- Un guépard… Dit elle d’une voix grave. Il était au coin de la salle, on le regardait, tous les deux, avec des yeux béants… Ma peur était tellement grande que ma voix ne sortait plus… On a entendu comme…. Un rugissement… Il nous a regardé avec des yeux jaunes, terrifiants… Puis, le gardien allait prendre son pistolet, mais cette horreur lui a sauté au cou… Il s’est couché et… Et…
- Quoi donc ?... Demanda Walter inquiet et terrifié.
- Il l’a dévoré ! Dit elle en sanglotant.
- Tenez… Dit Walter en tendant un mouchoir à la jeune femme.
- Merci, dit-elle en se mouchant, il l’a mangé tellement vite… Et moi je restais figée à le regarder… Je n’osais plus bouger… Et, soudain, il m’a regardé, et toujours avec ce même rugissement, il s’est avancé lentement vers moi. C’est là que je me suis enfuie. Mais il m’a rattrapé en quelques secondes… Et, alors qu’il allait me briser le cou, j’ai crié : « ULRICH ! STOP ! ». Et là, il m’a observé, avec un air très mélancolique. Une larme est tombée sur ma joue… Il pleurait… Il a reculé et m’a laissé… Il est ensuite parti en courant. Je suis restée là, je n’arrivais plus à bouger la moindre parcelle de mon corps. Je crois… Que ce monstre était Ulrich.
- Comment pouvez vous le savoir ?
- J’ai passé beaucoup de temps avec lui… C’était un garçon très triste et déprimé. Il avait été incarcéré il y a même pas un mois. Je savais qu’il était atteint de lycanthropie. C’était bizarre d’avoir un patient tel que lui... Il avait l’air de n’avoir aucun problème mental… Il était juste déprimé…. Il m’a dit que personne ne le croyait, qu’il était seul au monde. Et il m’a même parlé de vous. Et oui… Je sais que c’est vous qui avez fait en sorte qu’il soit placé dans cet hôpital. Et pourtant… Ulrich m’a dit qu’avec vous il ne se sentait pas seul. Il m’a dit que vous lui aviez raconté tout son passé, que vous aviez fouillé dans sa vie, que d’un côté il était offusqué, et que d’un autre côté, il était heureux. Heureux que quelqu’un découvre qui il était, vraiment. Il m’a raconté beaucoup de choses sur son enfance, il m’a aussi montré ses trois taches. C’est d’ailleurs grâce à ces taches que je l’ai reconnu en monstre… Je n’arrive pas à croire que de telles créatures existent… Je ne vais plus savoir dormir le soir. Je me demande, où il est à l’heure qu’il est… Si ce n’était pas mon imagination. Mais alors où serait passé le gardien ? Non, le gardien est bien mort. Et puis, est-ce que des créatures comme celles-ci sont courantes ? Est-ce que la médecine a crée cette maladie mentale tout en sachant que de telles choses existaient, seulement car ils ont peur, peur de la vérité ? Toutes ces questions… J’aimerais tellement avoir des réponses….
- Merci madame… Dit il en se levant, vous pouvez rentrer chez vous à présent. Je vous propose de prendre de longues vacances. De vous reposer. Vous avez l’air très fatiguée. Je vous conseille même de changer de travail, car, en faisant ce métier, je remarque que vous vous occupez des autres, et que vous oubliez de vous occuper de vous-même. Pensez-y. »
Walter sortit de la salle et partit de l’office de police sans dire au revoir à quiconque. Il alla directement dans sa maison, où, il trouva le désordre, ce qui le choqua encore un peu. Il se sentait incapable de résoudre cette énigme. Il fallait qu’il le voie. Qu’il voie ce fameux monstre. Il s’assit alors sur sa chaise en bois en face de son bureau, soudain, il sentit quelque chose le toucher à son épaule, par réflexe, il se retourna directement. Il vit alors l’homme guépard qui le fixait. Walter hurla en se plaquant au mur délabré, il était tétanisé. Tel la jeune femme, il n’arrivait plus à bouger. Walter crut sa dernière heure sonner. Soudainement, le monstre recula de quelques pas et son hurlement résonna dans toute la salle. Il se crispa, se tortilla, se roula à terre, ses canines rétrécissaient, ses yeux changèrent de couleurs, ils passèrent de jaune à noir, ses griffes redevinrent des ongles, ses poils se transformèrent en cheveux, sa mâchoire proéminente de fauve devint une mâchoire normale d’homme. En une dizaine de minutes, l’homme guépard était redevenu un homme normal, plus précisément, devant Walter se tenait à terre Ulrich. Etreint par l’angoisse, Walter était incapable de bouger. Il regardait, les yeux grands ouverts Ulrich, dégoulinant de transpiration, essoufflé en train de reprendre sa respiration. Au bout de cinq minutes, Walter s’avança et s’accroupit devant Ulrich, toujours à bout de souffle. L’inspecteur voulait garder son sérieux et parler avec ce ton de supériorité qu’il employait tous les jours, mais il ne pouvait pas. Soudain, il dit :
« Tu veux de l’eau Ulrich ? »
Ulrich, surprit, acquiesça avec un mouvement de tête. Walter revint avec un grand verre d’eau et fini par lui demander :
« Ca existe donc réellement ? Des créatures comme ça ?...
- Tu ne m’as pas cru… Je ne sais pas si je suis le seul, le dernier, ou s’il y en a d’autres… Je savais bien qu’il allait se passer une catastrophe si tu me mettais dans un hôpital…
-…
- Après tout, tu n’as fait que ton travail… C’est plus fort que moi, mais c’est quand même moi qui ai tué tous ces innocents… J’ai souvent eu peur de me faire arrêter, je voulais fuir cette vérité… Le pire dans tout ça, c’est que vous ne pouvez même pas me mettre en prison, ni en cage, vous ne pouvez même pas me tuer, vous ne pouvez rien faire, et je vais continuer à tuer des centaines de personnes jusqu’à ce que je finisse par mourir de vieillesse ! C’est atroce de vivre dans de telles conditions.
- On ne peut pas te tuer…
- Non, non, les gens ont déjà essayé de tuer… On m’a mit un poignard dans le cœur, une balle dans le crâne, on m’a jeté par la fenêtre…
- C’est impensable. C’est surtout impossible !
- Et pourtant Walter, tu as vu y’a quelques minutes à peine l’impensable devant tes yeux. Un homme guépard… C’est hors de tes principes non ? Tu aimes bien lire les contes, les légendes, mais tu es très accroché à la science et tout ce que la science n’explique pas tu le rejettes automatiquement, pas vrai ?
- ... Ma grand-mère me disait souvent que la science n’expliquait pas tout.
- Ta grand-mère avait raison… Bon… Maintenant… Qu’est ce que tu comptes faire de moi ?...
- Si on suppose que tout ça existe vraiment…
- MAIS Y’A RIEN A SUPPOSER ! TU M’AS BIEN VU ! C’EST VRAI ! Coupa Ulrich.
- Oui... oui… Donc… Cela veut dire qu’on ne peut plus se reposer sur la science. Et qu’on peut essayer de régler cette histoire, non pas par la science, mais en lisant de vieilles légendes, en faisant la même chose que les anciens.
- Et bien, ça m’étonne de te l’entendre dire mais c’est une solution.
- C’est complètement délirant ! C’est contraire à mes principes ! Est-ce que c’est bien vrai tout ça ? Il est donc impossible de tuer ? Il est impossible de t’enfermer sans que tu puisses t’enfuir ? Tu serais donc comme une entité ?
- Non, tu peux essayer, on ne peut pas me tuer.
- Je ne vais pas essayer, si je prends mon pistolet et que je te tire dessus ? Qu’est ce que je ferais si je te tue réellement ? De toutes manières je ne veux pas te tuer.
- Bon, je peux te le montrer moi-même alors. Passe moi ton pistolet.
- Mais, mais… Mais non ! Il n’en est pas question ! Si ça se trouves tu délires complètement et, et, et, et tu vas réellement te tuer !
- A première vue, c’est plutôt toi qui a l’air de paniquer et de délirer, et souviens toi de ce que tu as vus il y a maintenant vingt minutes. Maintenant, dis moi où est ton pistolet.
- …
- Si c’est comme ça… »
Ulrich partit dans la cuisine et revint avec un couteau plutôt bien aiguisé. Walter essaya de lui arracher de la main mais sans résultat.
« Juste comme ça Walter, tu préfères que je me transperce où ? Le cœur ? Le cerveau ? Le poumon ? La gorge ?
- Mais arrête idiot ! » Hurla Walter se tenant les cheveux.
Soudain, il vit Ulrich planter le couteau à la tempe, Walter terrifié, resta glacé en face d’Ulrich. Mais celui-ci, après cinq secondes, retira l’objet tranchant et l’essuya tant il était couvert de sang. Un liquide rougeâtre coula sur sa joue et sur les creux de son visage. Il prit un chiffon qu’il appuya contre sa tempe, Walter observa la scène avec une grande stupeur en voyant que le jeune garçon ne souffrait pas. Ulrich essuya le sang qui avait coulé sur son visage, et montra à Walter sa tempe où il ne restait alors qu’une petite cicatrice.
« Dans une heure cette cicatrice aura disparue. Dit Ulrich en souriant.
- C’est…C’est… C’est… Balbutia Walter
- Impensable pas vrai ?
- C’est un tour de magie.
- Oh ! Cesse donc ! La lame a bien transpercé ma tempe, je devrais être mort à l’heure qu’il est.
- C’est dans le domaine du fantastique.
- Tout à fait. »
Walter fit les cents pas, tourna en rond, se tint la tête, puis fini par s’asseoir sur la chaise en bois de son bureau. Puis il dit d’un ton sec :
« Et la maladie ?
- La maladie ? Répéta-t-il en se tournant vers celui-ci.
- Une maladie te tuerait ?
- J’y ai déjà pensé. Je ne suis jamais tombé malade, même lors de grandes épidémies. Je me suis même injecté un virus dans mon corps. Rien n’y fait. Je ne tombe pas malade.
- Tu sais… Pour un homme comme moi, c’est très difficile d’accepter cette vérité. Tout cela… Un homme guépard, un homme qui ne peut pas mourir sauf par vieillesse, c’est beaucoup pour mon cerveau… Mais… Je me sens obligé de croire à tout ça, car je l’ai vu. Peut être qu’il existe d’autres créatures sur terre, qui vivent dans des régions désertes et inhabités. Après tout, l’homme n’a pas tout découvert. Je ne sais pas quoi faire… Je ne sais même pas ce que tu veux. Au fait, oui, qu’est ce que tu veux ?
- J’aimerais, soit devenir un humain ; soit si la première solution n’est pas réalisable mourir…
- Et bien… Voilà un but. De toutes manières je ne peux pas te mettre en prison. Mais dis moi, il est possible que tu me tues pendant mon sommeil lors des pleines lunes.
- Oui. Il faudra trouver une solution avant la prochaine pleine lune.
- Quel pétrin… Dans quelle situation je me suis mis en enquêtant sur ces meurtres. J’aurais du me casser une jambe.
- Ah oui, je voudrais tout de même savoir… Comment as tu su que j'étais coupable, dès le début. Avant même que tu me connaisses.
- Oh… C’est simplement une chance. J’ai écouté une conversation entre ta fiancée et un vieillard dans un café, comme quoi tu n’étais pas là la nuit des pleines lunes, et que justement ces jours de pleine lune il y avait des meurtres. En fait, je me suis basé sur une conversation. L’enquête traînait et on ne trouvait rien depuis des semaines, alors j’ai décidé de te surveiller. De m’intéresser à ce fameux barman qui disparaissait les nuits de pleine lune. C’était le jackpot. C’était toi le coupable. Mais, si j’avais su que ça m’aurait mené à une situation telle que celle-ci…
- Dis moi… Je voudrais savoir aussi…
- Oui ?
- Tu as vraiment fait semblant de te lier d’amitié avec moi ?
- … Oui.
- Tu n’avais donc aucun remord de m’envoyer à l’asile ?
- Ecoute… Je n’ai pas le même caractère que toi, je suis beaucoup plus vieux en prime alors ne te fait pas d’illusion. Je n’ai eu aucun remord à te mettre dans cet asile.
- Et alors… Pourquoi tu ne m’as toujours pas jeté à la porte de chez toi à présent, alors que j’ai saccagé toute ta maison, et que je t’apporte des soucis.
- Parce que tu es un danger public !
- Pas quand je suis en apparence humaine.
- …
- Tu donnes une impression d’être dur et sans cœur mais c’est tout le contraire. Je pense que personne ne s’est jamais réellement lié d’amitié avec toi.
- Non, personne ; peut être parce que je n’ai besoin de personne.
- Moi j’ai besoin de toi.
- Arrête un peu, et puis tu as raison, pourquoi je te garde chez moi ? Vas te trouver quelqu’un d’autre !» Dit Walter en le prenant par la col de sa chemise et en le jetant dehors. Ulrich s’était retrouvé en moins de trente secondes à la porte de chez Walter. Il sourit et s’en alla. La journée se déroula lentement et vint après la nuit. Walter était dans sa cuisine en train de se changer les idées en préparant un « fish and chips » pour dîner. Il entendit soudain trois coups nets sur la porte d’entrée, il enleva son tablier et ouvrit la porte. Ulrich se tenait en face de lui, le nez et les joues rosés par le froid. Le jeune garçon dit alors :
« Tu me laisses dîner chez toi ?
- T’es un pot de colle toi, dit Walter en souriant, allez, entre. »
Ulrich enleva son manteau couvert de neige ainsi que son écharpe. Il souffla dans ses deux mains tentant de les réchauffer. Walter l’invita à s’asseoir à table.
« Je suis désolé, j’ai pris qu’un poisson chez le poissonnier tout à l’heure, on se le partagera. Par contre j’ai de la soupe pour après le dîner, ça te réchauffera tu verras. Il doit me rester une bouteille de vin que j’avais fait importer de France.
- Ca ne te dérange vraiment pas ?
- Quoi donc ?
- Que je dîne chez toi.
- Non.
- Pourtant tu m’as jeté à la porte tout à l’heure.
- … Je me suis emporté.
- Ce n’est pas grave.
- Tu sais Ulrich…
- Oui ?
- Tu es un ami.
- Heureux de te l’entendre dire ! » Cria Ulrich en tapant sur la table et en riant à gorge déployée.
Walter sourit, et, entraîné par celui-ci, il se mit aussi à rire.
Le dîner se déroula à merveille, leur voix résonnèrent dans toute la maison ainsi que leur rires. Enfin, au souper, Walter demanda :
« Dit-moi, Tu es retourné voir ta fiancée ?
- Oui… Mais elle ne m’a pas accepté dans la maison. Elle m’a dit qu’elle ne laissait pas entrer chez elle des meurtriers.
- Et bien… Si tu la revois, tu t’excuseras de ma part.
- Pourquoi donc ?
- J’ai été un peu dur avec elle.
- Dans quel sens ?
- Je lui ai dit que t’étais atteint d’une maladie et qu’il fallait vivre avec etc. Elle m’a jeté le service à thé dans la figure.
-… »
Enfin, Walter installa de quoi faire dormir Ulrich dans le salon, il était déjà tard, Walter alluma la lampe à pétrole qui se trouvait sur son bureau.
« Excuse moi, ce n’est pas très éclairé.
- En effet, je me demande comment tu t’y prends pour travailler.
- Mes yeux s’y sont habitués, dit il en regardant la fenêtre, mais dit donc, il neige dehors.
- Tu ne l’avais pas remarqué ?
- Non. C’est bizarre. Je me disais bien qu’il faisait froid. Malheureusement je n’ai pas de cheminée chez moi.
- Il serait temps d’en faire construire une.
- Au fait…
- Oui ?...
- Malgré que nous rions, nous parlons comme si de rien n’était. Il y a une chose qui m’empêche de me sentir bien. Tu es un monstre. Aussi impossible que ça puisse paraître… Je repense à tout à l’heure, mes yeux ont bien vus un homme guépard. Tu as tout de même tué un nombre incroyable d’innocents… A te voir là, maintenant comme tu es, j’ai l’impression que tout ce que j’ai vu n’était qu’un rêve.
- Mais je suis bien un monstre… Répondit Ulrich en baissant la tête.
- Maintenant… Il faut trouver un moyen de te donner une apparence humaine.
- Tu es perdu Walter… Pas vrai ?
- Ce qui me dérange le plus…
- Oui ?
- C’est qu’il n’y a aucune solution logique. Aucune solution lié avec la science. Rien ne peut expliquer ce que tu es, et pourquoi tu n’arrives pas à mourir.
- Peut être faut il trouver une autre logique…
- Je réfléchirai à la solution demain. Eteint la lampe assez rapidement, j’aimerais faire des économies, allez bonne nuit, je monte dans ma chambre. »

Walter monta dans sa chambre, s’engouffra dans son lit. Tout se mélangeait dans sa tête. Il voulait trouver une solution logique, humaine à ce qu’il voyait. Il cherchait dans sa tête, le regard fixant le plafond de sa chambre. Puis il finit par s’endormir en écoutant le vent léger qui accompagnait la neige au dehors.








Si vous n'aimez pas, je vous mange °O° non je dec !

Vala bref, ah oui ! Le frère à pinky m'a fait une dizaine de correction, merci à lui *v*
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