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 [One shot]Au loin, à jamais

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AuteurMessage
Zalosta
Ghost of Romantic Tranceiver
Zalosta


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[One shot]Au loin, à jamais Empty
MessageSujet: [One shot]Au loin, à jamais   [One shot]Au loin, à jamais EmptyDim 31 Oct - 21:47

Un quelque chose basé sur un de mes propres rêves. J'avais vraiment envie de le replacer quelque part, voici le résultat. Ce n'est pas trop long, et ce topic risque de me servir à placer d'autres petites histoires du genre. Je me soucis pas trop de la présentation là dedans, je fais juste en sorte que ça soit lisible, c'est mon but principal.


Au loin, à jamais !

Ainsley devait être, d’après Abbott, le pire robot hyperactif de type féminin qu’il n’ait jamais vu. Du centre de surveillance, parmi tout ses semblables, il pouvait l’entendre s’agiter quelques pièces plus loin. Hochant la tête brièvement, la sphère métallique violette laissa échapper un soupire dans son esprit. Enfin, ce qui lui servait d’esprit.
Il détacha une de ses caméras externes, jetant un coup d’œil à droite et à gauche. Des rangées et des rangées de semblables, tous de couleur grise et blanches, sans distinctions visibles. Puisque Abbott était le noyau du centre de surveillance, il avait droit à un petit plus coloré au niveau de sa carcasse. D’où ce noir et violet. Ce n’était pas son choix, puisqu’à l’époque son intelligence artificielle n’était pas développée au point d’émettre des goûts de « préférences ». Mais finalement il aimait bien ça, cette histoire de couleur lui donnait un semblant d’individualité. Ce qui lui permit de s’être fait attribué un prénom, tout comme sa collègue dans le centre de commande d’action motorisé usuel scientifique, ou CAMUS pour faire plus court.
En somme, c’est de là que s’activaient les bricoles des tests du centre. Et quelque chose ne devait pas marcher, vu l’énervement croissant de Ainsley.

De sa salle de test, assise au sol, tranquillement, Capi attendait la suite des évènements. Les yeux fixés sur le plafond, elle savait que quelque chose allait sortir, mais étrangement… Rien pour l’instant. Du CAMUS, Ainsley frappa pour la énième fois sur le bouton activant l’action concernée pour la suite du test. Pas ou peu d’humain le soir, donc c’était à elle de faire tourner le centre lorsqu’il y avait encore des expérimentations en cours.
Sengrano Center était régit par une collaboration entre humains et intelligence artificielle, sans aucun accros. Chacun se chargeait de l’autre, et surtout, des résultats des tests. C’était l’objectif le plus important du centre, et tout le monde s’affairait pour obtenir ce qu’il fallait. Les intelligences artificielles enregistraient les tests, les humains coordonnaient ceux-ci et faisait la maintenance en générale, tout en faisant de très nombreuses améliorations pour les IA et tests, et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
Abbott jeta un coup d’œil à un écran de contrôle de Ainsley pendant qu’elle avait le dos tourné, pour voir comment allait Capi. Bien, visiblement, puisque rien ne bougeait de trop dans la salle de test.
Il songea à se faire un corps humanoïde un de ces jours. En commander un à l’humain de maintenance, prétextant un manque de place au niveau des composants, tout en sachant que c’était bien inutile de proposer ça, puisque Abbott avait à peu près quatre mètre carré de donnée à lui tout seul dans une annexe, et il pouvait y accéder quand il voulait. Ainsley aussi, mais elle était violente, donc elle grillait les terminaux à grands coups de pétage de câble, et c’était pas une métaphore ce truc.
Un violent bruit de sirène s’activa sur deux seconde, attirant l’attention de Capi. Le temps pour le test était terminé.
L’homme de garde activa le raccourci pour faire revenir Capi. Elle fut vite auscultée, vérifiée, soignée pour la blessure qu’elle s’était faite au bras, puis on l’envoya aussitôt dans ses quartiers pour se changer.

« Alors, comment ça s’est passé cette fois ? Demanda Abbott.
- Plutôt bien, ça ressemble à celui d’hier, donc je m’en suis sortie sans trop de soucis.
- N’empêche, tu t’es pris un bon coup là. »
Il désigna d’un léger coup de tête sa blessure. Elle avait même du refaire son bandage, puisque ça s’était remit à saigner, sur sa robe en plus. Déjà que c’était son seul vêtement correct, voir qu’elle était dans un mauvais état ça la mettait légèrement de mauvaise humeur.
« Je peux en commander une en catimini sur internet si tu veux ? Je la fais venir sur un relais, ça m’évitera le désassemblage. »
Capi hocha la tête doucement, accordant l’idée. Dans la seconde, le robot de surveillance commanda le vêtement qui semblait convenir le mieux à la féline, en ajoutant un bonus à l’expédition pour obtenir dès demain l’achat.

Les scientifiques furent bien surpris de recevoir l’appel d’un postier un peu perdu au village civilisé le plus proche.

« Elle est vraiment très belle !... Merci beaucoup Abbott, tu es en un amour. »
Capi serra gentiment le robot contre elle, puis le replaça sur son socle de connexion. Au CAMUS, Ainsley ronchonnait, balançant le colis qu’elle avait elle-même commandé dans le service rapide de correspondance de Sengrano Center. Le colis tomba aussitôt sur la tête de Abbott, puis dans les mains de Capi.
« Deux bracelets ? Et ils vont bien avec la robe en plus ! »
Puis, elle gloussa en voyant la tête à Abbott, tout à fait retournée.
« Vivement que Gladys revienne de son expédition, elle va être surprise de voir ça, c’est si joli ! » Rajouta t-elle, en tournant sur elle-même, faisait virevolter légèrement sa robe.

Pas de test pour elle aujourd’hui. Une petite pause ne lui ferait pas de mal, et elle n’avait pas encore envie de retirer sa robe pour le moment. Elle se souciait peu de l’apparence physique, mais il fallait avouer, ce vêtement était très joli. Attendant que quelque chose se produise, elle décida de faire une petite sieste. Balançant une bonne grosse couverture sur son futon, elle se fit son petit coin pour dormir bien au chaud. Ceci fait, elle s’installa confortablement, et le sommeil l’attrapa rapidement.

Des brins d’herbes humides vinrent chatouiller son nez, la réveillant subitement. Où était-elle passée ? Un test surprise ? Sa chambre, sa couverture ?
Elle se releva hâtivement, et un doute la prit soudain.
Ce n’était pas le centre de test. Ce n’était même pas de chez Sengrano Center, ni même un minimum artificiel.
Autour d’elle, un semblant de petite forêt, avec quelques arbres étrangement sombres aux alentours… L’herbe aux teints sépia ? Comme dans une vieille photo. Plus elle s’éveillait, plus les couleurs redevenaient normales. Et elle aperçu la façade d’un bâtiment brun quelques mètres seulement en face d’elle. Elle fit quelques pas en avant, et remarqua la présence d’adolescent en costumes devant elle, vers le mur. Ils discutaient jusqu'à ce qu’ils la remarquent.
« Ah enfin vous êtes là, ça fait un bout de temps qu’on vous cherchait. Vous ne pensiez pas vous enfuir tout de même ? »
C’était une jeune femme qui avait pris la parole, habillée comme les trois autres gars. Surprise, Capi se laissa entraîner, les bras pris chacun par un humain. Puis elle remarqua un léger détail : Où était passée sa fourrure ? Pourquoi avait-elle une peau humaine aussi ?! Affolée, elle réussit à garder son calme physiquement parlant. Où était-elle attendue…
On l’emmena via une porte de service, on la fit monter des escaliers sombres, tout avançait un peu trop à son goût par moment… Un rêve. C’est ça, c’était un rêve. Une des rares choses qu’elle n’avait jamais eu l’occasion d’expérimenter en détails.
C’était l’occasion. Ça fera quelque chose en plus à connaître. Et la curiosité commençait à la tirailler.
Des portes, tout le long du couloir après l’escalier. Un peu comme dans un internat, ou un petit immeuble, quelque chose comme ça ? On la tire toujours, sans être spécialement brutal avec elle, jusqu'à … Jusqu'à ce qu’ils disparaissent. Surprise, Capi se retourna plusieurs fois pour voir s’ils n’allaient pas ressortir, jusqu'à se convaincre qu’elle était enfin tranquille. Elle entreprit donc de faire le tour de ce bout d’immeuble… Pas grand-chose à apprendre en plus.
Puis elle arriva au bord d’un balcon, repérant un nouvel inconnu. De sa taille à peu près, donc plutôt petit par rapport aux autres grands ados, il était aussi tout habillé en noir, cheveux blonds, les bras derrière le dos. Capi s’approcha discrètement, n’osant le déranger.
Quelque chose de lointain lui souffla que c’était le chef ici. Aussitôt dit, il se retourna, et fit à Capi :
« Discipline. C’est la seule chose qui doit rester ici. »
La jeune fille s’avança vers le balcon, et contempla le point de vue du chef : Plusieurs autres adolescents dans la cours, en contre bas, qui semblait faire une gym forcée, encadrée par les gardes qui l’avaient attrapés.
« Je ne veux pas rentrer là dedans. » Fit simplement Capi.
Le garçons se tourna vers elle, soufflant un « Je sais », l’invitant à le suivre. Clignant des yeux, Capi se retrouva soudainement dans un tout autre endroit.
Dans une voiture, pour … euh ? Ce n’était pas la fille qui l’avait repéré au début, au volant ?
« Avant toute chose, vous devez avoir une tenue plus convenable. Fit-elle, désignant d’un coup de tête la robe de la jeune fille.
- Mes habits sont très bien. » Rétorqua Capi, croisant les bras dans un sweat qui venait de remplacer ses vêtements.

De retour dans le bâtiment, la jeune fille se sentait de plus en plus mal. C’était quoi cette sensation, depuis tout à l’heure, envers ce garçon ? Elle avait ressentit un grand quelque chose de négatif en lui, mais impossible à mettre de nom sur ce sentiment. Elle ne parlait que de logique, pas d’affection habituellement ! Surtout que ça ressemblait de plus en plus à quelque chose qu’elle connaissait… Enfin, ce qu’on lui soufflait qu’elle connaissait.
Elle marcha dans les couloirs, bordés de salles de classe. Bizarrement, c’est comme si elle connaissait déjà chaque lieu, qu’elle y avait déjà posé les pieds. Discipline, hein ?
Regardant devant elle, une fille humaine la bouscula doucement. Surprise, elle eut un léger mouvement de recul.
« Ah tu es enfin là ! On devait s’attendre à l’entrée des conduits, tu as oublié ? »
Capi n’osa même pas songer à l’idée qu’elle venait de poser un prénom sur le visage de cette fille. Elle la connaissait, quelque part, mais d’où ?
Amélie, puisque c’est son nom, avait aussi un sweat, plus foncé qu’elle, une peau plutôt pâle, les cheveux bruns coupés au carré, mi long. Elle prit le bras de Capi gentiment, l’amenant vers une salle, la seule qui n’avait pas de petite ouverture pour voir dedans.
« Ici. On aurait du passer par là haut, on aurait pu s’échapper plus vite, pour voir ce qu’ils trament. »
Capi leva les yeux vers le plafond, et le schéma du conduit d’aération se fit clair dans ses yeux. Elle hocha donc la tête à Amélie. Si elles étaient passées par ailleurs, rejoindre la salle aurait été plus facile.
Elles ouvrirent la porte, et furent surprise de constater un détail : C’était comme un autre monde qui s’était ouvert. D’un côté, une réunion, de l’autre, des gens qui dansaient sans musique, machinalement. Cela effraya Capi, mais Amélie ne semblait nullement surprise. Dans la tête de Capi, l’image de la salle originelle s’afficha. Normale, au plafond bas, pas comme celui là qui semblait à six ou sept mètres par-dessus les ados. La jeune fille s’imagina alors sortir du conduit d’aération, fuir ailleurs, mais ici, ça semblait tout à fait irréalisable. Amélie la tira alors dans une autre direction, jusqu’à tomber sur le garçon en noir du balcon.
« Vous ne devriez pas être ici, fit-il à Amélie, qui reprit une marche indifférente dans une autre direction. Vous, venez avec moi. »
Capi le suivit donc, sans hésiter. La curiosité sur ce sentiment qu’elle avait ressentit était trop grande.
Ils arrivèrent dans une nouvelle salle, aussi grande que celle qu’elle avait vu, en beaucoup plus sobre et raffiné. Les gardes du corps étaient là, assis sur des fauteuils, décontractés, parlant de choses qu’elle n’arrivait même pas à entendre. Le garçon lui fit un signe, et lui désigna un recoin dans le mur.
« Nous devons voir ce qu’ils font. Ils doivent comploter contre moi, je dois en savoir plus. »
En savoir plus ? Mais ils sont juste devant, pourquoi ne pas trouver un autre moyen ? Mais Capi grimpa la première dans le recoin, qui s’avéra être tout bleu, suivi du garçon, qui referma le panneau derrière elle.
Il n’y avait que des petits trous pour voir de l’autre côté de la pièce. Capi se sentait serrées, les jambes repliées pour laisser de la place au garçon. Et son malaise empirait.
Elle avait envie de tas de choses tout d’un coup, le temps ralentissait. D’abord la panique de se sentir confinée. Puis, au fur et à mesure, elle sembla capter ce que ressentait le garçon. Peur ? Tristesse ? D’un coup, une pulsion voulu qu’elle aille le prendre dans ses bras, le rassurer. Dilemme. Elle resserra ses jambes contre elle. Pourquoi voulait-elle faire ça ? Pourquoi elle percevait tout comme ça ? Son sweat gris sembla serrer sa poitrine, elle avait du mal à respirer. Ce qu’elle avait envie… C’est dire, en serrant ce garçon, « Je suis là. », lui demander de parler, ce qui n’allait pas.
Puis tout s’arrêta. Les gardes s’en allèrent, le garçon ressortit de sa cachette avec Capi. Elle s’arrêta, le regarda continuer à marcher, parler, sans qu’il s’aperçoive de son absence. La jeune fille porta une main vers son cœur. Puis une force brutale la happa de sa position, la forçant à tomber violemment, son cœur fit un bond brutal.
Et elle ouvrit les yeux.



Serrant Abbott dans ses bras, elle lui demanda :
« Et les robots, ils ne rêvent pas ? Vous avez quand même une sorte… d’esprit non ?
- Ah, si on pouvait, il ne faudrait plus nous appeler des robots.
- Et tu veux faire quoi avec des rêves au juste ? On ne peut même pas les enregistrer pour l’instant, donc ça ne nous est d’aucune utilité. » Rétorqua Ainsley.
Capi hocha la tête, caressant ses propres bras, touchant sa blessure qu’elle avait oublié dans son rêve. Le contact de ses doigts avec sa fourrure la rassurait, après ce rêve.
Abbott et Ainsley furent rappelés pour d’autres tests, laissant Capi dans ses quartiers. Elle hocha la tête à nouveau pour se réveiller, tout en sentant quelque chose d’humide tomber sur ses mains. Une larme ? Ce songe l’avait troublé à ce point ?
Puis d’un coup, tout lui revint en mémoire parfaitement. Amélie, les élèves tous identiques, les gardes du corps, le garçon. Le garçon. D’un coup, Capi se sentit coupable de n’avoir rien pu faire à temps. Elle serra son coussin contre elle, en se disant :
« Tout ceci… Restera finalement trop loin pour moi. Au loin… Et à jamais. Adieu, je n’aurai pas pu t’aider. »






Musique écoutée en écrivant la majorité du texte : Saihate - reprise de Yamai
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